Liette Remon
Photo portrait
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Infos personnelles
Année de naissance : 1962
Lieu de naissance :
Montréal
Habite la région :
Québec (Québec)
Coordonnées
Adresse :
Ville de Québec
Localité : Québec
Région administrative (Québec) :
Capitale-Nationale - 03
Présentation
Violoneuse et chanteuse, fille et petite-fille de violoneux gaspésiens, Liette Remon a produit en solo deux disques, Comté de Gaspé Sud et Un p’tit Air de famille, qui mettent en valeur son riche héritage musical familial. Pour elle, la musique traditionnelle est une musique de plaisir. Liette Remon est bien ancrée dans la tradition; elle cherche néanmoins constamment à se dépasser, à créer des mélanges.
Elle a fondé la fanfare Monfarleau, Bobelo, Serre l’Écoute, Le Tour de la Gaspésie et le quatuor à cordes Talencourt avec lesquels elle trace de nouvelles voies pour interpréter la musique traditionnelle du Québec. En 2010, elle reçoit le prix Innovation/Tradition décerné pour la première année par le Centre de valorisation du patrimoine vivant (CVPV). En 2013, elle est finaliste pour les Prix du Patrimoine de la Ville de Québec, dans la catégorie Porteurs de tradition.
Rôle(s) dans l'écosystème trad
Autres photos
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Musicien.ne
Instrument(s) joué(s) :
Violon, violon baroque, vielle à archet, rebec, clarinette, chalumeau, flutes, cornemuse, ukulélé, Gemshorn (fait de corne de bison de St-Jean-Port-Joli).
Apprentissage
Pour Liette Remon, la passion de la musique et du violon a germé d’un riche héritage familial : « Mon histoire d’amour avec la musique, et le violon principalement, vient de mon père, de ma famille ». Son père était violoneux. Petite, Liette Remon se souvient de la présence constante de musiciens à la maison. Née à Montréal, elle grandit dans la région gaspésienne, à Petit-Pabos (qui fait partie de Grande-Rivière). Alors qu’elle est âgée de trois ans, ses parents retournent en effet en Gaspésie dans la maison des grands-parents paternels. Sa mère, Thérèse LeBlanc, originaire de St-François-de-Pabos, et son père, Réginald Remon, de Petit-Pabos, avaient quitté la Gaspésie par l’attrait du travail à la ville. À Montréal, son père exerçait le métier de chauffeur de taxi; à son retour en Gaspésie, il suit un cours de mécanique et ouvre un garage à Chandler. Que ce soit à Montréal ou en Gaspésie, la musique berce son enfance.
De retour en Gaspésie, « chaque fin de semaine, chaque samedi soir, toute la parenté se ramassait chez nous et ça jouait de la musique; ça ne faisait que ça. Souvent, ils revenaient le dimanche après-midi. Mon père jouait du violon et mes oncles jouaient de la guitare et chantaient », explique Liette Remon.
En Gaspésie, elle est marquée par plusieurs musiciens comme Bruno Dubé, du rang des Quatorze, qui jouait avec son père à l’occasion. Elle se souvient également des danseurs de sa parenté, dans le rang des Vingt-huit. Elle a d’agréables souvenirs des violoneux de Newport, en particulier du jeu de violon de monsieur Léo Cyr. C’est dans ce contexte que Liette Remon a grandi en développant un amour et une fascination pour la musique traditionnelle.
Sa première influence est donc son père. Celui-ci écoutait de plus passablement de musique du Cap Breton, entre autres la musique de Winston "Scotty" Fitzgerald (1914–1987) : « Le dimanche matin, il se couchait dans le salon et il l’écoutait; il pratiquait des morceaux de Fitzgerald. » Selon elle, en Gaspésie, la radio a eu une influence importante sur le répertoire local. La position géographique permettait notamment de capter les signaux radios du Nouveau-Brunswick.
Influence et répertoire
Le répertoire régional de la Gaspésie l’a profondément marquée. Liette Remon a quitté la maison à 17 ans pour des études en musique au cégep de Gaspé. Elle y rencontre les musiciens membres du groupe La Volute, ce qui conforte son désir de poursuivre l’apprentissage de la musique. Pour se faire, elle dut quitter la région. « Les écoles de musique c’était pas évident à l’époque. L’école de musique la plus proche était Rimouski. Et Rimouski était un Conservatoire. » Elle y passe une audition à la flute à bec. À défaut de pouvoir faire son entrée en interprétation du violon, elle sera finalement admise en clarinette. Elle y étudiera quelques années et suivra des cours de violon comme instrument secondaire. Elle met ensuite un terme à ses études au Conservatoire pour terminer un DEC à Québec en clarinette et violon (instrument second). « Mais je faisais cinq heures de violon et une demi-heure de clarinette par jour, c’était clair mon orientation! Quand j’ai terminé le cours de musique classique, j’ai fermé mes livres et je me suis dit : ‘maintenant, je fais du traditionnel !’ », explique-t-elle. Entretemps, elle rencontre le violoneux Guy Bouchard, qui lui montre un large répertoire au violon. Elle fait également des concerts avec Éric Favreau et André Marchand. Elle fait partie de la première mouture du groupe Les Têtes de violon. Puis, elle plonge dans le répertoire et le style de Pitou Boudreault. Elle écoute ses pièces à répétition pour bien saisir les nuances. Elle répètera la même démarche avec André Alain et Jos Bouchard, « pour apprendre le coup d’archet et essayer de comprendre ce que les violoneux faisaient. » Liette Remon a également été grandement influencée par le guitariste René Lussier (musique expérimentale).
Style
Liette Remon est gauchère. Elle joue toutefois à la manière d’une droitière. « Mon père m’avait dit : ‘Un violon ça se tient de même’. » Au départ, son style s’est développé au contact de son père dont elle se rappelle qu’il était incapable de jouer lentement. « Il fallait se débrouiller pour trouver les notes, mais ça, ça fait partie de l’apprentissage. Dans ce temps-là, on ne pouvait pas ralentir une musique ». Maintenant, c’est ce qu’elle fait pour apprendre. Elle adore trouver le secret des coups d’archet : « Ça m’intéresse encore beaucoup de trouver le secret du coup d’archet à mon père, parce que c’était vraiment beau. C’est quelque chose que j’entends pas chez les violoneux ailleurs. Une façon de découper les notes et la mélodie. Ça se reconnaît tout de suite. C’est ça qui m’intéresse ». Elle aime creuser, elle est très investigatrice dans sa façon d’aborder la musique et les pièces qu’elle étudie.
Elle décrit son style comme assez brut. « Les notes ne sont pas où on pense qu’elles sont. Comme pour mon père : une septième n’est pas septième majeur, elle est juste un peu en bas. Ça donne une saveur que j’aime ». Liette aime en outre les jeux de doubles cordes.
Description de l'instrument
Pieds
Liette Remon tape du pied. Elle mentionne qu’il est important de bien s’exercer, de manière à faire travailler les bons muscles : « faut vraiment apprendre. Le temps fort doit arriver avec telle note de violon, c’est de la pratique. » Elle précise qu’il est possible de taper du pied en simple, mais que plusieurs violoneux développent et perfectionnent leur jeu de pieds pour diversifier les possibilités. Liette Remon tape en simple ou en double à l’occasion.
Univers musical
Les recherches de Liette Remon sur différentes pièces l’ont menée aux styles plus anciens (archéologie musicale). Elle s’intéresse donc tout autant à la musique ancienne, à la musique médiévale ou à la musique traditionnelle. « Mon public va de 2 ans et demi à 105, tout le monde ! » s’amuse-t-elle à dire. Ses projets germent souvent d’une étincelle et s’enrichissent au contact de rencontres. Chanteuse, elle affectionne particulièrement la poésie, les mots.
Profil créatif
Liette Remon a commencé à composer par besoin. Pour elle, l’inspiration pour composer vient par vague. Elle compose plus naturellement des airs de type traditionnel.
Enregistrements
« Robin et Collas » le Tour de la Gaspésie (2015) « Monfarleau, la fanfare » Fanfare monfarleau (2014) « Parnasse des cœurs épris d’amour » Serre l’Écoute (2013) « Colinda, noëls de Provence » Strada (2011) « Béni soit le cocu » EYA (2011) « La belle se siet » EYA (2010) « Buveurs philosophes » Serre l’Écoute (2009) « Gamos » Strada (2006) « Fortunes et perditions » Serre l’Écoute (2007) « Le prix du bonheur » René Lussier (2005) « Comté Gaspé Sud, Liette Remon » Liette Remon (2004) « Les chemins du Moyen Âge » Memoria (2003) « Gadjé » Strada (2002) « Chansons des bords du Saint-Laurent » Serre l’Écoute (2001) « Kadou, noëls anciens et chansons de quête » Strada (2000) « Chants et complaintes maritimes des terres françaises» Anthologie des chansons de mer (1999) « L’aventure en Nouvelle-France » Stadaconé (1999) « Maluron, luré » Stadaconé (1998) « Un p’tit air de famille, Liette Remon » (1997) « Grandjoie » Strada (1997)
Publications (livres) :
2011 – Airs tordus Ce recueil présente 50 airs croches tirés du répertoire traditionnel des violoneux québécois. Cette nouvelle édition reprend 44 des 50 pièces présentées originalement dans les deux livrets
1996 - 25 Crooked Tunes : Quebec’s Fiddle Tunes, vol.1 et 2 Recueils de pièces pour violon qui figurent parmi les plus belles du Québec
Rôle(s) dans un groupe de musique
Scène
Liette Remon mène plusieurs projets scéniques en parallèle, tant de manière individuelle qu’en groupe, dans des sphères musicales diversifiées.
Dans le violon de Jos
Interprétation(s) détaillée(s)
Page de l'interprétation | Instrument(s) | |
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Gigue des Quatorze enseignée par Liette Remon
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Gigue des Quatorze par Liette Remon
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Poteau Blanc par André brunet et Liette Remon
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Vidéo originales
Titre de la vidéo | Détails | |
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Du violon à l'oreille : capsule promotionnelle |
Capsule promotionnelle du projet | |
Liette Remon interprète la Gigue des Quatorze |
Interprétation individuelle d'un morceau en studio | |
Liette Remon parle de la Gigue des Quatorze |
Note ethnomusicale d'un morceau interprété en studio | |
Liette Remon enseigne la Gigue des Quatorze |
Interprétation didactique d'un morceau en studio |
On le/la voit
A le nom | A l interprétation du morceau | |
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Séquence 00091 | Liette Remon parle de la pratique de la musique dans sa famille | |
Séquence 00094 | Liette Remon parle du violon à Québec | |
Séquence 00096 | Témoignage de Liette Remon sur sa participation au violon de Jos | |
Séquence 00115 | Liette Remon parle de la Gigue des Quatorze | |
Séquence 00116 | Liette Remon interprète la Gigue des Quatorze (exécution normale, lente puis progressive) | Gigue des Quatorze |
Séquence 00117 | Liette Remon parle de ce qui rend la musique traditionnelle vivante | |
Séquence 00118 | Liette Remon parle de l'apprentissage du violon | |
Séquence 00119 | Explications techniques de la Gigue des Quatorze par Liette Remon | Gigue des Quatorze |
Séquence 00120 | Liette Remon parle de la turlute et turlute la Gigue des Quatorze | Gigue des Quatorze |
Autres Infos
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